Sartre et « Dieu » d’Omérit
Un narrateur concluait : Qui se tait de me faire exister-
en ce lieu dit peuplé de bruit.
Qui se tait ne gagne qu’à gagner un autre bruit : celui
du silence.
Voici donc un autre narrateur (l’auteur Je en a plein sa
hotte)
Sur un mur d’une station du métro parisien, peu après le
décès du philosophe Jean Paul Sartre, survenue le 15 avril 1980 – une main
vengeresse traça les mots suivants : » Sartre n’existe plus, Dieu
existe ».
La main vengeresse, qui n’était pas Dieu, mais partie d’un
ensemble périssable, - le corps – avait répondu à ce qu’avait écrit la main du
philosophe dans une de ses œuvres : » Je vais te dire une énigme –
Quand l’homme existe, Dieu n’existe pas – Quand dieu existe, l’homme n’existe
pas «.
Une trinité, ne formant qu’une entité avait animée la main
vengeresse : L’ignorance, l’Idiotie, la Cruauté.
Si l’ignorance est excusable, et l’idiotie pardonnable, que
penser de la cruauté ?
C’est un fait inintelligible à la raison de celui qui ne
l’est pas, donc impensable.
Certes, Sartre n’existe plus. Dieu n’existe pas pour autant
puisque l’homme existe : Nous tous et toutes.
L’énigmatique énoncé, produit de Sartre, signifiait son
expérience de l’absolu. Etre un et non un de pouvoir être Autre ; le non
être de Dieu n’étant pas nous mais s’advenant a nous quand nous ne sommes pas.
Révélation inouïe ou fable ?
J’aurais aimé que ce ne soit qu’une fable. Cela aurai été si
simple d’exister. Simple comme une fable : il était une fois nous vivants
et un jour nous morts. Et c’est tout.
C’est tout ? Pour la fable, oui….
Pas de questionnement. Pas d’étonnement. Une vraie vie de
somnambule.
S’il n’y avait pas un mystère de l’Etre, la vie serait d’un
ennui et dune absurdité incommensurable.
Dieu merci, ce n’est pas le cas jusqu’au dernier souffle –
et après – on ne s’ennuiera jamais.
Pourquoi ? Parce que l’impossible existe. Sartre a
emporté – comme tant d’autres – dans le hors là de leur vie terrestre la clé de
l’énigme – mais prévoyante la providence a laissé les doubles des clés aux narrateurs
intemporels. L’un d’eux rédige un manuscrit passionnant dont il livrera
quelques extraits sur le site Fragweb.org ; s’il le termine de son vivant.
Temps d’une vie, temps d’un autre inconnu.
Omérit
Le 29 mai 2009
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