BEAUMONT-LA-RONCE
David-solo
le jeune para-vert
Taciturne
et solitaire
Laurent
le Mahatma aux griffes bien
Accrochées
Christiane
qui est partie ce matin
Avec
Olivier-Marie, l'esclaffeur
Dans
le bourg proche du château
Il
n'y a guère de vie
Seule
l'église garde sa flèche vivante
Je
marche le long des sentiers
Vers
les champs ténébreux et pluvieux
Les
chaussures crottées le pantalon sali
Il
y a des travaux sur la route
Pas
d'enfants pas de loisirs ni de jeux
C'est
l'anti-oasis
Catherine m'a embrassé au doux sourire
J'ai
espoir : “ouvrez-vous, portes fermées”
Que
je sorte et que je m'en aille
Je
ne fume pas dans ma chambre
Je
lis le Coran, livre de sagesse et de grâce
Mon
sommeil m'est revenu :
“Tu
ne craindras plus l'angoisse de la nuit”
Les
nuits seront paisibles et réparatrices
C'est
pour cela que je suis venu
Je
pense à Bout-Sologne-la morte
Remplie
de cafés fermés la nuit
Où
les gérants sont méchants
Cette
après-midi l'espoir m'est revenu
Jeudi
tu sors jeudi jour béni pour
Revenir
à Paris
Mais
surtout je pense à toi
Dans
cette campagne grise
Ville
où le sommeil est omniprésent
Il
doit faire chaud entre les cuisses des filles là-bas
au
moins je peux chanter :”victoire”
Et
répéter avec lui
“Dans
le monde vous aurez à souffrir
Mais
gardez courage : j'ai vaincu le monde”
Fi
de mes angoisses, de ma désespérance,
Et
de mes lourdeurs
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