<p>Carpe Diem</p>
Carpe
Diem
Partir ailleurs, vers un ailleurs
toujours plus ailleurs, en quête de béatitude pour
déroger aux habitudes.
Partir loin, aussi loin, au-delà
des frontières mémorielles de l’espace temps sans
guerre et sans verser le sang.
Prendre un envol céleste et
suivre les astres dans leur pérégrinations, sans
attache et castration.
Ne jamais rester sur place, ne jamais
s’attarder, plutôt faire corps avec le mouvement de la vie,
comme le jour qui succède à la nuit, et le beau temps à
la pluie.
Comme les hommes bleus, sillonner le
désert et méditer tout en marchant, sans hâter le
pas, sans se soucier des mirages et des idées noires, sur
l’immensité de l’Agghar ou, simplement, voir cette
dernière dans les yeux d’un enfant.
Découvrir dans tout ce qui nous
entoure, la grandeur des choses et la petitesse de
nous – mêmes,
faire du lâcher prise et de l’équanimité sa
devise, sans réserve et sans esquive.
Oublier la vie, repousser la mort,
abolir les limites, éthérer ses émotions et se
soustraire aux apitoiements et autres lamentations.
Faire du vide dans le plein et faire du
plein un grand vide pour qu’aisément se meuvent les choses
en lui contenues et que se réalise l’unité des
éléments retenus et que le hara en soit le centre le
plus connu.
Pour que, partir dans l’ailleurs et
l’après, ou, rester dans l’ici et le maintenant, la
question d’être ne se pose plus et le fossé ne se
creuse plus
.
Mouloud
à L
Ta voix est douce
Tes yeux sont beaux
Ta démarche est sobre
Ton visage est noble
Je te veux maintenant et pour
l’éternité
Printemps de l’amour, rêve qui
s’accomplit.
Mon cœur est une demeure vide que tu
habiteras
Mon cœur est ta demeure que déjà
tu habites.
Mouloud
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